Déclaration de Marc Viel, président de l'association
CACTUS, lors de la réunion du comité de suivi des engagements de l'Etat,
le 20 décembre 2000.
Monsieur le Préfet,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Maires,
Mesdames, Messieurs
Au nom de l'association CACTUS, je voudrais tout d'abord saluer
l'initiative récente de Monsieur le Préfet pour la mise en place d'un
contrôle radar permanent sur les voies sur berge.
Il nous semble reconnaître là votre souci de faire respecter la
réglementation, en l'occurrence une vitesse limitée à 70 km/h.
Cette mesure de prévention devrait nous permettre d'attendre avec plus de
sécurité et donc de sérénité, la réalisation du contournement nord
de l'autoroute A11.
A ce propos, vous nous avez présenté, Monsieur le Préfet, la méthode
de travail que vous allez mettre en oeuvre pour répondre à la lettre de
mission que vous avez reçue de Monsieur le Ministre Jean-Claude Gayssot.
Nous y retrouvons deux idées centrales que CACTUS a défendu avec succès
auprès de Gilles Ricono son directeur de cabinet, le 27 octobre 2000.
La première concerne l'objectif à atteindre : il est nécessaire de
construire une cohérence entre la conception d'une autoroute urbaine et
les projets que vous avez cités : les projets immobiliers sur le plateau
des Capucins, le parc d'attraction à thème végétal, le plan de
déplacement urbain.
La seconde concerne le chemin à emprunter pour réunir cette cohérence :
il est indispensable de faire participer les habitants dans le processus
d'élaboration et de suivi du projet en synergie avec les élus et les
techniciens.
Voilà pourquoi CACTUS relève le défi de la démarche participative
qu'il a obtenue du ministère.
Nous y réaffirmerons bien sûr que le tunnel, techniquement réalisable,
nous semble la meilleure solution. Car comme, l'ont récemment écrit
Jean-Claude Gayssot, Paul Chemetov et Maurice Etienne, c'est le seul
projet qui respecte le potentiel économique, l'environnement et la
qualité de vie des habitants.
Quant au projet actuel, il contient un réel déséquilibre entre ce qu'il
apporte pour les déplacements et ce qu'il détruit : augmentation du
bruit, pollution de l'air, coupure de la ville, consommation d'espace.
Nous y rassemblerons toutes nos forces et notre énergie pour faire
évoluer le projet avec les points de repères suivants :
- conjuguer aménagement, paysage et respect de l'homme,
- penser dans une perspective historique et ne pas se contenter d'une
logique gestionnaire à court terme,
- enfin, prévenir le coût social qui se paye sur la santé et le
bien-être des habitants
" Cela est tout à fait possible, car là où il y a une volonté,
il y a un chemin ".
Marc Viel
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