extraits de l'article paru dans "angers journal" le 27 septembre 2000, retour page précédente
Après le conseil municipal d'Avrillé et le conseil de District, c'est au tour du conseil municipal d'Angers de voir son ordre du jour bousculé par le contournement Nord et les revendications de l'association Cactus.
Si ce Conseil de rentrée fut marqué par
la montée en puissance des critiques de l'opposition à l'égard de la gestion
municipale, son ordre du jour en fut bousculé par Jean-Claude Antonini qui souhaitait
faire la lecture d'une lettre à l'ensemble des conseillers municipaux, y compris à
Roselyne Bachelot, pressée par ses fonctions législatives. Cette missive, adressée à Cactus,
répond à l'association qui réclame un tunnel de 4 km 300, que "le tunnel n'est pas
une réponse miracle aux problèmes de sécurité". Il ajoute que "tout retard
apporté à la réalisation du contournement Nord est - je pèse mes mots - un acte
homicide".
De plus, s'appuyant sur un sondage réalisé par la SOFRES, le maire a assuré que "80% des angevins considèrent le contournement Nord comme un projet
prioritaire (47%) ou très important (33%)". Il a ensuite prévenu l'ensemble
de l'assemblée que les voies sur berge allaient prochainement être l'objet d'une
surveillance accrue de la part des forces de l'ordre afin de faire respecter la vitesse.
Voilà pour Cactus. Sinon, à cinq mois des prochaines élections municipales, la
majorité ne pouvait s'attendre à un conseil sans attaque de l'opposition. C'est Roger
Boisseau qui, le premier, a décoché une flèche en direction d'André Despagnet,
maire-adjoint aux finances, faisant remarquer l'importance du coût de transfert de
l'aérodrome Angers Marcé.
Jean-Claude Antonini a justifié ces dépenses en déclarant que, "compte tenu de
l'évolution de l'intercommunalité, il est logique que la Communauté d'Agglomération
soit propriétaire de cet équipement". L'opposition a voté contre cette
délibération, estimant qu'elle était dans l'esprit du budget primitif 2000.
(...)
Par ailleurs, une délibération portant sur une subvention de 30.000 francs accordée à
l'Association Universitaire pour le Développement et l'Avenir (A.U.D.A) qui souhaite
développer l'usage du vélo a été l'occasion pour Laurent Gérault de demander
"une véritable politique de déplacement des deux roues à Angers". Un souhait
quelque peu hors sujet qui a eu le don d'énerver le maire. Ce dernier, a coupé court à
toute discussion en déclarant que "les Angevins décideront eux-mêmes si des pistes
cyclables existent ou non à Angers".