En 2002, on fêtera le quarantième anniversaire du contournement nord autoroutier d'Angers, mentionné dans un document officiel pour la première fois en 1962. Un anniversaire sans doute sans flonflons ni trompettes puisqu'on attend encore le premier coup de pioche. Entre temps, on est passé d'une autoroute champêtre à une autoroute urbaine, en tunnel sur une partie de son tracé.

Hier seulement, la situation apparaissait à peu près clairement et un début de chantier semblait se profiler, n'en déplaise aux irréductibles de Cactus. La catastrophe du tunnel du Mont Blanc peut remettre en cause tout cela.

En effet, le gouvernement à pris acte de cette catastrophe et fait procéder, dimanche, à un exercice de sécurité dans le tunnel de Fréjus, fermé pour l'occasion. Un rapport est donc à l'étude pour déterminer de nouvelles règles de sécurité en matière de tunnel, lesquelles risquent fort de s'appliquer à tous les nouveaux tunnels, donc celui d'Avrillé, renvoyant dos à dos partisans et détracteurs du tracé du contournement nord d'Angers.

Au train où vont les choses, le parc du végétal d'Avrillé risque d'être ouvert longtemps avant l'autoroute et l'échangeur qui doivent y mener. Or, plus de 700.000 visiteurs sont attendus dès la première année, soit 2004, avec 900.000 visiteurs dès la cinquième année. On imagine sans peine le bazar à l'échangeur de Carrefour ainsi que l'engorgement à Angers et sur les voies sur berges, avec le nombre d'accidents qui devrait augmenter en conséquence, si l'affluence au parc est celle annoncée par ses promoteurs.

Christophe Leray
Rédacteur en chef