Accueil

Revue de presse CACTUS...

cactus.jpg (2945 bytes)

Sommaire

texte intégral paru dans angers journal le 18 septembre 2000,                                  retour page précédente


Lundi 18 Septembre 2000 : Avrillé n'est pas près de voir le bout du tunnel

Le conseil municipal d'Avrillé du jeudi 14 septembre aurait pu être expéditif s'il n'y avait eu l'éternel débat sur le contournement Nord d'Angers via l'A11. Tunnel qui devra être revu de fond en comble pour causes de nouvelles normes ?

Si l'entente n'est pas encore officialisée dans les rangs de l'opposition gauche plurielle, elle fonctionne relativement bien lors des conseils municipaux. Chacun y jour un rôle bien précis avec Daniel Chéret comme "grand ordonnateur". Quelques regards explicites distribuent les interventions. Une aile attaque la majorité municipale afin d'occuper un peu de terrain, tandis que l'autre, responsable, s'appuie sur les textes de loi pour abonder dans le sens de la majorité municipale.

Des contorsions qui sont apparues au grand jour lors du débat sur le remembrement consécutif à la Déclaration d'Utilité Publique (D.U.P) de l'A11. Michel Baujon, opposant communiste et membre de l'association Cactus (opposée au tracé actuel de l'A11) a demandé à l'assemblée de ne pas voter cette délibération. Selon lui, de nouvelles expertises sont en cours au Ministère de l'Equipement, qui remettront peut-être en question la D.U.P. actuelle.

En effet, suite à la catastrophe du tunnel du Mont Blanc (24.03.99), des normes plus strictes sont désormais applicables aux tunnels français. Le choix d'une longueur minimum pour ne pas avoir de contraintes drastiques de normes pour le tunnel d'Avrillé, notamment ne pas avoir un segment trop large, s'avère donc caduque, selon M. Baujon. L'application de 29 mesures supplémentaires à la construction des tunnels souterrains étudiées actuellement par le Gouvernement change la donne et pousse l'association Cactus à réitérer, via M. Boujon, un allongement de ce tunnel, qui passerait de un à quatre kilomètres. Le contournement n'a donc pas fini de parasiter la vie politique d'Avrillé, surtout si de nouveaux experts sont nommés.

Marc Laffineur a, bien entendu, refusé de cautionner cette démarche. "Il ne faut pas aller trop loin dans la démagogie", a t-il rétorqué à M.Baujon avant de lui demander "qui a signé la déclaration d'utilité publique, c'est Jean Claude Gayssot! (Ministre communiste des Transports)". Selon le maire "si l'on ne fait pas ce remembrement, les avrillais n'auront rien à dire".

Daniel Chéret, le candidat socialiste aux prochaines élections municipales, a quant à lui déclaré qu'il voterait pour ce remembrement par respect pour la D.U.P.. Marc Laffineur qui aurait bien aimé enfermer son futur adversaire dans la peau d'un "cactusien" s'étonne de ces déclarations qu'il estime incohérentes avec des déclarations passées. La réponse fut immédiate, Daniel Chéret exhibant un programme dans lequel seraient inscrites noir sur blanc les positions arrêtées du P.S concernant l'A11. Le remembrement a finalement été voté.

Par ailleurs, une convention de coordination entre police municipale et nationale va être signée à Avrillé. Cette convention précise les domaines d'intervention de la police municipale composée d'un brigadier chef principal et de deux gardiens principaux. Marc Laffineur a profité de cette délibération pour rappeler qu'il s'opposait au port d'armes à feu pour les agents municipaux.

Après les délibérations d'ordre comptable portant sur le budget 2000 et des décisions modificatives, les conseillers ont examiné une garantie de prêt pour un emprunt contracté par le Toit Angevin auprès de la Caisse des Dépôts et des Consignations. Cet emprunt vise à acquérir un bâtiment au chemin du Champ des Martyrs.

Daniel Chéret, opposition socialiste, s'est étonné de la proximité du bâtiment avec le tracé de la future A11. Marc Laffineur, maire d'Avrillé, a estimé que rien ne les empêchaient de se porter caution et que seul, le Toit Angevin, était responsable des éventuelles nuisances. Bref, quelque soit le dossier, le projet de contournement revient presque inéluctablement sur le tapis.

En annexe, la marche de Cactus pour obtenir les quatre kilomètres de tunnel.