Les alliés de Cactus : Joseph Sanguedolce |
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Suite à la grande réunion publique du 7 novembre 2000,
Joseph Sanguedolce, ancien maire de Saint-Étienne, a écrit au ministre
Jean-Claude Gayssot.
Dans sa lettre au ministre, Joseph Sanguedolce, défend avec courage et fermeté le projet du tunnel. |
Ci-après, la reproduction intégrale de cette lettre. |
Monsieur le Ministre des transports et du Logement Monsieur le Ministre L'association CACTUS qui s'oppose depuis longtemps au tracé de
l'autoroute n°11 au nord d'Angers, a organisé une conférence pour
expliquer les raisons de son action. L'association CACTUS informée par l'ancien directeur de l'équipement
du département de la Loire en 1979, sur l'action menée par la
municipalité stéphanoise contre le tracé de l'autoroute Clermont-Lyon
à l'entrée nord de la ville m'a invité. Notre action a obligé l'abandon de ce tracé. Nous avons avec les services départementaux de l'équipement et de la ville de Saint-Étienne, proposé un souterrain et un nouveau tracé sauvegardant le quartier, la place, la gare et la rue principale de la ville avec le voie du tramway ce qui nous a permis son prolongement desservant l'hôpital nord que nous avons construit, le lycée Simone Weil, le quartier populaire et la commune de Saint-Priest-en-Jarez ; sur cet emplacement des commerces se sont installés ainsi qu'un hôtel. J'ai été invité à Angers pour apporter mon
témoignage sur cette action. Angers est une ville historique. Vu sur une
carte, le tracé sauvegarde l'essentiel des habitations. Par contre
lorsque l'on parcourt en voiture ce tracé, on s'aperçoit qu'en réalité
ce site sera dénaturé. Il côtoie à peu de distance des
habitations, drainant des nuisances sonores, des pollutions
atmosphériques et dépréciant le patrimoine individuel ainsi que
l'aérodrome, le cadre de verdure, la vallée du Brionneau, des quartiers
pavillonnaires et de ce fait le patrimoine historique sera atteint. L'autoroute doit passer à proximité d'une abbaye et d'un prieuré
situés au cœur d'une forêt où vivent dans le silence et le calme des
religieuses et des moines. Des murs construits il y a des siècles avec
des plaques d'ardoises seront détruits. Des chênes centenaires seront
coupés. Avant qu'une décision définitive soit prise,
je vous prie de prendre une demi-journée pour venir voir sur place les
dégâts qu'occasionnerait l'autoroute. Dans l'attente de vous lire, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'assurance de ma haute considération. Joseph Sanguedolce
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