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le comité de suivi des engagements de l'État
discours de Marc Viel, le 8 juin 2001

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Sommaire

Déclaration de Marc Viel, président de l'association CACTUS, lors de la 2ème réunion du comité de suivi des engagements de l'État, le 8 juin 2001.

Monsieur le préfet, mesdames, messieurs,

 

En répondant présent à votre invitation, monsieur le préfet, CACTUS veut participer à l’évolution du projet de l’A11, un projet qui a des impacts considérables sur des valeurs supérieures, au premier rang desquelles figure la personne humaine.

En effet, les conditions de la traversée autoroutière dans la ville présente et future entraînent des pertes considérables sur des enjeux vitaux pour les milliers d’habitants concernés :
               
perte de la qualité de l’air
               
augmentation du bruit jour et nuit,
               
dévalorisation du patrimoine…

Bref, tout ce qui défait la qualité de la vie dans les villes d’Angers et d’Avrillé. Deux villes, qui jusqu’à ce jour, ont construit leur identité à l’image de l’Anjou, sur la qualité de l’environnement offerte aux habitants, qualité que l’on nous envie !

Pourtant CACTUS et la société Cofiroute ont la solution garantissant la préservation de tous ces impacts. Pour illustrer mon propos, je me permets de citer le journal de l’A86 édité par Cofiroute : « la solution souterraine concilie l’amélioration des conditions de circulation et la préservation de l’environnement et du cadre de vie ». (site web : www.a86ouest.com)

Environnement préservé, cadre de vie amélioré, tel est le message clé de la société Cofiroute.

D’ailleurs, une délégation de CACTUS s’est déplacée sur le site de percement du tunnel, entre Rueil Malmaison et Vaucresson. Elle a pu vérifier, auprès du personnel de Cofiroute, les avantages du tunnel :
               
reconquête de l’espace urbain,
               
le silence,
               
l’impact minimum sur la qualité de l’air.
Et cela tout en assurant la gestion du trafic en toute sécurité pour les automobilistes.

Nous avons vu là, la confirmation du bien fondé et de la pertinence de l’analyse faite par CACTUS, analyse qui jusqu’à présent, a été rejetée par les décideurs.

Toutefois, il va de soi que pour CACTUS, la solution du tunnel est la référence. Car elle concilie gestion du trafic et qualité de vie des habitants.
Avec le projet actuel sur lequel porte la concertation, nous sommes loin du compte !

Depuis la réunion du 20 décembre 2000, CACTUS a poursuivi ses travaux de réflexion sur le projet actuel : de gros points noirs existent, notamment au niveau des échangeurs et des protections contre les nuisances. Il s’agit là de faiblesses majeures sur lesquelles nous apportons des propositions alternatives.

Cela dit, il reste pour nous, au seuil de la démarche que vous proposez, une interrogation centrale. Il existe dans ce dossier, comme l’a souligné dans sa lettre de mission monsieur le ministre des transports Jean-Claude Gayssot, une ardente obligation de cohérence entre les différents projets (plateau des Capucins, PDU, parc du végétal) et la traversée autoroutière. Mais les décideurs ont-ils la volonté d’améliorer substantiellement le projet, ou allons-nous travailler à la marge ?

Il nous semble que de la réponse à cette question dépend le chemin du consensus, ce consensus indispensable à la réussite d’un projet, qui respecte le passé, répond au présent et préserve l’avenir.

Il suppose, comme le soulignait récemment Hubert Seillan, expert international en prévention des risques : « que les détenteurs du pouvoir sortent de la culture anesthésiante de l’application des règles, pour rentrer dans la culture dynamisante de la décision. » 

 

Marc Viel, président
au nom de l’association CACTUS